Explications par le Docteur Romain Lavocat, médecin esthétique à Bordeaux
Article publié par le Dr Romain Lavocat le 23 octobre 2018
L’alopécie est définie par une chute temporaire des cheveux sur une surface plus ou moins grande et pouvant aboutir au stade de calvitie qui correspond à l’absence de cheveux sur une zone plus ou moins grande du cuir chevelu.
La chute des cheveux et les moyens de lutter contre elle date de très longtemps puisque dès la période de l’Égypte antique on retrouve des écrits précis de diverses formules naturelles censées stopper la chute des cheveux à base de graisse d’origine animale.
De nos jours, la chevelure a gardé une connotation de séduction à la fois chez la femme et chez l’homme chez qui elle est également synonyme de force et de virilité. L’idée actuelle que les hommes chauves paraissent plus virils n’est pas partagé par toutes les femmes...
Nous allons centrer la discussion sur les alopécies androgénétiques masculines et alopécie chez la femme.
La majorité des cas est sous dépendance hormonale ce qui explique qu’elle apparait après la puberté. Très jeune dans les formes sévères avant la majorité et jusqu’à 50 ans dans les formes mineures où elle touche un homme sur deux ! La majorité des cas ont débuté avant 40 ans.
C’est la testostérone qui est responsable de manière indirecte. Elle est transformée en DHT ou dihydrotestostérone par une enzyme (la 5 alpha réductase). Cette hormone va accélérer le cycle de renouvellement des cheveux dont le follicule va s’épuiser plus vite avant de mourir et disparaitre. Ainsi les cheveux sont clairsemés, moins couvrant puis l’alopécie s’aggrave. Les traitements anti chute de cheveux cible donc cette hormone pour en diminuer l’action ou la quantité et ainsi stopper la chute sans provoquer de repousse des cheveux tombés.
Le facteur génétique est présent mais non obligatoire et peut sauter une ou deux générations. Avoir un parent chauve n’est donc pas une obligation.
L’alopécie androgénétique diffuse est fréquente, environ 20% des femmes après 40 ans. Les hormones jouent cependant un rôle moins important que chez l’homme et les causes médicales doivent être éliminées. Carence en fer, dysfonction de la glande thyroïde, hypersécrétion d’hormones masculines et certains médicaments sont les diagnostics à rechercher.
La microgreffe de cheveux est le traitement de référence pour remplacer les cheveux déjà tombés. Elle n’empêche pas la chute des cheveux existants et doit être associée avec les traitements médicaux cités ci-dessus pour un traitement optimal.
Différentes techniques de greffes capillaires existent et seront développées dans un prochain article. Un cheveu doit être prélevé sans traumatiser ces annexes et son bulbe afin qu’il ait le plus de chance de repousser.
La technique de greffe de cheveux robotisée par le système ARTAS a révolutionné nos possibilités thérapeutiques avec amélioration des résultats, des suites et monitorage exact du nombre de greffons à implanter selon l’étendue de la calvitie. La révolution est en marche !