Explications par le Docteur Romain Lavocat, chirurgien esthétique à Bordeaux
Article publié par le Dr Romain Lavocat le 28 octobre 2019
La culotte de cheval que l’on nomme « trochanter » du nom de l’os s’y logeant, est, avec les poignées d’amour, la zone clé de la silhouette car elle amène les courbes du haut du corps à se poursuivre avec les courbes du bas du corps et l’harmonie de cette union doit être sans reliefs disgracieux pour se rapprocher de la silhouette parfaite.
Chez la femme, cette zone forme une courbe convexe vers l’extérieure qui succède au creusement des hanches. C’est la clé du « S » de la silhouette féminine. La culotte de cheval doit être légèrement bombée car la forme du bassin féminin l’y oblige et car cette légère voussure apporte le caractère doux et désirable au bassin féminin. La musculature de la fesse donne une fesse bombée mais ne doit pas être exacerbée pour ne pas perdre en féminité.
Chez l’homme, le côté désirable passe par une allure athlétique ou la musculature de la fesse doit être mise en avant de manière plus abrupte. Il existe un creux « sus trochantérien » c’est-à-dire au-dessus de la culotte de cheval. Ce creux est naturel et le bassin masculin donne une forme plate à la zone du trochanter succédant à ce creux.
La liposuccion de la culotte de cheval, essentiellement chez la femme, fut une des premières zones traitées par lipoaspiration dans les années 1970. C’est une zone très fréquente de dépôt graisseux essentiellement d’origine génétique et prédominant dans le sexe féminin. Certains hommes possèdent une culotte de cheval mais c’est très rare.
Le traitement est simple et l’on arrive avec une mini-incision située à la partie haute et latérale de la cuisse à retirer la graisse profonde en excès. Une quantité de 300 à 400 ml est une bonne moyenne de la quantité de graisse détruite définitivement. En effet, celle-ci ne revient jamais et c’est une certitude ! Le corps n’a pas la faculté de créer de nouvelles cellules graisseuses après la puberté. C’est donc à cet âge que l’on constitue son capital graisseux et que tout se joue.
Attention cependant à garder une bonne hygiène de vie car la liposuccion garde toujours une couche graisseuse superficielle sous la peau afin d’éviter défauts cutanés et relâchement de peau qui peuvent être définitifs. Cette couche de graisse peut augmenter de volume (et non créer de nouvelles cellules graisseuses) et masquer l’effet de la liposuccion.
Les techniques évoluent et nous développons actuellement avec le Dr Emma Lavocat, médecin morphologique et anti-âge à Bordeaux, une procédé unique dénommé Lipo-cool®.
Cela fait des années que les chirurgiens tentent de détruire la couche superficielle de graisse en
ajoutant à la lipoaspiration des techniques de remise en tension de la peau car comme nous l’avons vu
ci-dessus, trop aspirer entraine des défauts cutanés définitifs.
Certaines méthodes de remise en tension cutané marchent mais chez des patients bien sélectionnées,
minces, jeunes, etc.
Cette technique de Lipo-cool® est tout à fait adaptée à la culotte de cheval, zone où la peau est très
difficile à redraper et où la lipoaspiration doit être conservatrice au maximum.
En effet, certaines patientes avec une peau de tonicité moyenne, un peu âgée ou encore avec un excès
graisseux important présentent un bon résultat, sans défauts, mais avec persistance d’une voussure
graisseuse limitée.
La méthode du Coolsculpting® va alors être appliquée sur la zone aspirée quelques mois après la
lipoaspiration première pour ainsi détruire cette graisse trop près de la surface cutanée pour être
traitée par liposuccion. Les résultats sont bien meilleurs qu’avec une aspiration chirurgicale
seule et ce, chez une sélection de patients.
La lipoaspiration des culottes de cheval entraine peu de temps de récupération puisque le ou la patiente peut quitter la clinique le soir de la chirurgie et nos recommandations sont une période de repos avec activités de la vie quotidienne autorisées pendant 7 jours. Le sport peut être repris dès la 3ème semaine. Le seul inconvénient réside dans le port obligatoire d’un vêtement de contention post opératoire qui diminue les douleurs et les saignements sous cutanés qui peuvent exister en période post opératoire.