Les différents types de lifting du visage et les zones concernées
Le Docteur Lavocat répond à vos questions les plus fréquentes
Tous les liftings du corps sont des gestes simples et qui font peur à tort ! Il s’agit de décoller une
zone de peau pour venir « recruter » ou retendre une autre zone de peau relâchée. Ce sont les
chirurgiens eux-mêmes qui ont compliqués à tort ces techniques dans l’idée d’obtenir l’impossible. Les
liftings traitent en moyenne 80% du relâchement, c’est déjà énorme. C’est en allant chercher les 20%
restants que l’on obtient des visages « refaits », trop tirés, trop gonflés. Rappelons-nous l’adage :
s’empêcher d’en faire trop...
Quelles
sont les zones pouvant être traitées lors d'un lifting du visage ?
Lifting du cou
S’intéresse à la remise en tension des cordes
verticales de peau qui apparaissent avec le vieillissement. Traite dans le même temps le double menton
via une lipoaspiration et un lifting de la peau. Ce type de lifting doit être fait dans le même temps
qu’un lifting jugal d’où la notion de lifting cervico-facial ou jugo-cervical qui sont synonymes. Une
seule mini-cicatrice de 3 mm est réalisée sous le menton. Le reste est cachée derrière l’oreille et
dans les cheveux de la nuque.
Lifting des pommettes
S’intéresse à remonter les joues et leur tissus
graisseux et cutanés qui tombent au milieu du visage avec le vieillissement. Il se pratique par la
poursuite de l’incision du lifting jugal en haut de l’oreille soit verticalement dans les cheveux soit
devant la patte chevelue selon sa hauteur. Il est partiel et souvent complété par des injections
d’acide hyaluronique quelques mois après la chirurgie.
Lifting jugal
S’intéresse au traitement des basjoues, rides
d’amertumes et chute des tissus du bas du visage. C’est le traitement de l’ovale du visage. Il
s’effectue via une incision devant l’oreille que l’on cache dans le pli se situant à ce niveau. Je
n’effectue jamais de cicatrice passant dans le petit cartilage dit « tragus » devant l’orifice de
l’oreille car on remarque que le pli disparait et cela se voit ! A trop vouloir cacher les cicatrices,
nous les rendons visible. Je suis donc ce que la nature a placé ici soit une ride cutanée.
Lifting temporal
S’intéresse au redressement des tempes et de la
queue du sourcil. Attention à ne pas le pratiquer systématiquement car il existe des visages sur
lesquels cela modifie le regard ce qu’il faut à tout prix éviter. Le test du miroir fait en
consultation permet de l’indiquer et c’est le ou la patiente qui choisit. La cicatrice est à nouveau
soit dans les cheveux en 2 marches ou à la lisière des cheveux si la patte chevelue est déjà haute.
Elle peut être un peu visible donc appel à la prudence dans cette indication.
Lifting frontal
Est tombé en désuétude depuis l’avènement de la
toxine botulique au niveau frontal et nécessite une patiente avec un front court car va allonger de 10
à 20 mm la hauteur du front. La cicatrice est cachée dans les cheveux mais reste grande d’une oreille
à l’autre en arrière de la ligne d’implantation antérieure. Il traite les plis trop marqués du front
là où la médecine esthétique montre ses limites. Cependant, ce geste est exceptionnel.
Lifting des paupières
C’est le geste de blépharoplastie supérieure ou
inférieure. L’excès de peau recouvre la partie externe et centrale de la paupière supérieure et forme
un pli cutané au centre de la paupière inférieure. La cicatrice se situe au milieu de la paupière en
haut ou en bas dans un pli naturel existant d’où sa dissimulation quasi parfaite. Ouverture du regard
en haut sans le changer surtout et rajeunissement des trais en bas avec un traitement concomitant des
poches sous les yeux.
Lifting des sourcils
Les tissus de soutien des sourcils peuvent
s’affiner et entrainer la chute des sourcils. Ils prennent la forme d’une virgule vers le bas et donne
un air triste au regard. Le geste retend la peau de la partie centrale et externe du sourcil avec une
cicatrice située dans le sourcil à sa partie haute. Le sourcil doit être d’une épaisseur normale sous
peine de ne pas réussir à dissimuler correctement la cicatrice.
Lifting de la lèvre superieure
La lèvre supérieure s’allonge avec l’âge car l’os
de la mâchoire supérieure recul. Il est donc possible de redonner une longueur normale à cette lèvre
via une résection de peau que l’on dissimule sous les narines. Le gain est de 5 mm en moyenne ce qui
est largement suffisant pour regalber la lèvre rouge et raccourcir la lèvre blanche. Ce geste n’est
indiqué qu’en cas d’excès de longueur bien présent pour que la cicatrice ne soit pas boursouflée.
Un point
sur le soft-lift ou mini-lift
Ce sont deux synonymes.
Je n’aime pas ces notions qui fleurissent plus dans des magazines féminins sans aucun bagage médical
sous couvert d’avis de médecins non objectifs voulant faire apparaitre leur nom de manière générale.
Le lifting cervico-facial ou tout type de lifting d’ailleurs se doit d’être « soft » ! N’oublions pas
que la chirurgie esthétique provient de la chirurgie des gueules cassées principalement et que le geste
dit de « confort » ne doit pas amener un « inconfort » parfois grave et définitif du fait de techniques
trop invasives et sous prétexte que l’on souhaite obtenir le meilleur résultat du monde. Nous le
souhaitons tous, chirurgiens comme patients, mais à quel prix ?
A l’impossible nul n’est tenu et la route du rajeunissement du visage peut être un long fleuve
tranquille à condition d’être patient, mini-invasif et de coupler médecine et chirurgie esthétique.