Le ventre est une zone classique d’accumulation graisseuse chez l’homme comme chez la femme. La peau dans cette zone est souvent le frein à un résultat important ou à l’effet ventre plat car celle-ci perd de sa tonicité avec les variations de poids ou les grossesses.
Il n’y a en revanche pas de « cellulite » au niveau du ventre c’est-à-dire d’aspect peau d’orange avec
capitons.
La graisse se répartie en 2 zones, au-dessus et au-dessous du nombril et il faut différencier à ce
niveau la graisse de surface que l’on peut traiter par liposuccion et la graisse viscérale située sous
les muscles abdominaux, autour de l’estomac et des intestins qui n’est accessible qu’à une perte de
poids forte.
Attention donc : l’homme ou la femme après la ménopause (redistribution des graisses liée à la baisse des hormones) avec un gros ventre centré sur la région au-dessus du nombril risque de ne pas pouvoir bénéficier de la liposuccion et devra passer par une perte de poids avant d’envisager de traiter la graisse de surface.
Obtenir un ventre plat bien sûr ! Dans l’idéal mais cela n’est pas toujours atteignable en tout cas avec
la lipoaspiration seule et sans risques de défauts cutanés définitifs.
Tout dépend de la quantité de graisse, de sa localisation et de la qualité de la peau. Nous avons vu que
la graisse viscérale ne pouvait être traitée. La graisse de surface en trop grande quantité distend la
peau et son traitement par lipoaspiration avant amaigrissement entraine un risque de « peau claquée »
comme si l’on vidait brutalement un ballon. Enfin, si la peau présente un début de relâchement, la
lipoaspiration n’enlèvera que 50-60% de la graisse au maximum, parfois moins, sous peine d’aggraver les
défauts cutanés, plis et vagues suite à la lipoaspiration.
Un autre objectif est d’améliorer l’habillement et de diminuer une gêne sociale créée par ce ventre rond. Enfin, un certain nombre de patients se disent améliorés dans leurs gestes quotidiens ou activités sportives, dans la position penchée en avant par exemple.
L’alliance de la technologie coolsculpting et de la lipoaspiration est très prometteuse car la graisse de surface que l’on tente d’enlever depuis plus de 10 ans avec les canules d’aspiration en y ajoutant une technologie de remise en tension cutanée (car les défauts cutanés induits sont nombreux) peut parfaitement être éliminée par cette technique non invasive qui fonctionne réellement si la machine fournit par votre médecin et l’indication émise après un examen clinique de qualité est la bonne ! L’avantage est l’absence de risques de défauts cutanés induits par le passage des canules d’aspiration trop proche de la peau.
Trois types d’anesthésies possibles selon le choix du patient : anesthésie locale, anesthésie péridurale et anesthésie générale. L’anesthésie locale n’est pas possible si l’excès de graisse est trop fort dans un souci de confort du patient et du chirurgien pour un bon déroulé de l’intervention.
L’intervention est courte, environ 45 minutes mais s’allonge en cas de traitement concomitant des hanches par exemple. Une lipoaspiration profonde ne dure jamais plus de 1h30-1h45 minutes et ce même dans le cas d’un traitement de zones multiples car la quantité de graisse aspirable en toute sécurité médicale est limitée.
L’hospitalisation est ambulatoire sans nuit sur place à la clinique. A nouveau, l’infiltration du liquide de dilution avant la chirurgie diminuant les saignements associée à un respect de la quantité maximale à aspirer permet une récupération rapide et une sortie sans risques le soir de l’intervention.
Les cicatrices comme toutes lipoaspirations sont minimes et s’estompent en 1 an environ. Elle représente une trace linéaire parfois pigmentée de 3-4 mm située au-dessus du pubis et cachée donc dans le sous-vêtement.
La liposuccion du ventre entraine des suites simples et moins douloureuses que d’autres zones comme les hanches ou l’intérieur des cuisses. Comptez 3 à 5 jours de douleurs moyennes à intenses traités par les antalgiques donnés. Ces douleurs sont plutôt présentes lors de la mobilisation.
Les bleus ou contusions sont présents 15 jours et le port du panthy de contention, sorte de gaine plaquant la zone opérée, porté jour et nuit pendant cette période. La douche quotidienne nettoie les microincisions qui sont fermées par un fil résorbable dont vous n’aurez pas à vous soucier.
Le handicap dans la vie quotidienne est court et nous préconisons un repos de quelques jours à 1 semaine. La reprise des activités professionnelles est possible à partir de la fin de cette période et dès la sédation des douleurs. Pour le sport, comptez 15 jours de repos afin de ne pas provoquer des saignements de la zone opérée par les chocs et la mobilisation trop active.
Comme tout patient, l’impatience domine et l’on veut le résultat tout de suite et souvent trop tôt. La chirurgie entraine un traumatisme profond des tissus qui prend du temps à se réparer mais c’est la garantie d’un résultat également profond.
Le gonflement initial prend 15 jours à disparaitre et l’effet se voit entre 15 jours et 1 mois après la chirurgie. Mais ce n’est pas le résultat final que l’on voit car la cicatrisation de la zone traitée engendre la formation d’un tissu appelé « fibrose ». Cette fibrose est épaisse et ferme et il faut 6 mois en moyenne pour qu’elle disparaisse.
Cette période est parfois plus courte chez certains patients mais aussi parfois plus longue. C’est pour cette raison que nous préconisons massages et thérapie par LED dans les suites opératoires. A 1 an, le résultat définitif de votre liposuccion du ventre est généralement visible, il est en effet très peu probable qu’une amélioration soit encore possible.
La chirurgie du ventre par liposuccion coute entre 2250€ et 2960 € selon la quantité de graisse à retirer, la qualité de peau, la difficulté du geste et le type d’anesthésie. Ces honoraires comprennent l’ensemble des frais y compris le paiement des frais de clinique.
Comme la grande majorité des lipoaspirations, la luposuccion du ventre est purement esthétique est n’est donc pas prise en charge par la sécurité sociale. Un remboursement n'est donc pas envisageable.
Page publiée par le Dr Romain Lavocat le 14 septembre 2019